Course

Et 2015 arriva : l’année des 3

Sans crier garde, on ne m’a même pas prévenu. Et me voici début février d’une nouvelle année, m’étant fait rattraper au passage par la patrouille Coco à juste titre pour mon inactivité sur mon blog.

Donc voilà. Trop tard pour un bilan 2014 qui sert à rien à part se dire que l’on n’a pas rien foutu et se mettre une bonne claque dans le dos d’autosatisfaction, ou déprimer si on s’aperçoit que l’on n’a pas respecté ces bonnes résolutions de janvier 2014. Vu que je n’avais pas fait de résolutions bloggeuses en 2014, on va continuer cette tradition. Et plutôt envisager l’orientation donnée pour 2015 qui sera basée sur le chiffre 3 (bah oui, pourquoi pas ??), en marquant les objectifs sur papier afin d’acter les choses plutôt que de les laisser procrastiner dans la tête.

Qu’est-ce que tu vous avez foutu ?

Déjà, presque 3 mois (ca y est, ca commence à tirer sur la corde pour sortir un 3 de nul part) depuis la dernière mise à jour, ce n’est pas pour autant que je me suis endormi. Bien au contraire. Mon contrat se terminant dans 3 mois (tenez les comptes, hein) à partir de maintenant, pas mal de boulot à finir en fait.

Ensuite, j’ai continué à courir. Adepte des plans à 3 lettres (non pas à 3, mais le mot qui fait gagner 5 points au scrabble dont une lettre à 3 points), après avoir essayé les plans du site conseils course à pied avec beaucoup de plaisir et un beau résultat, me voici parti du côté des plans du site plans-entrainements.net. J’utilisais déjà cet outil pour planifier mes séances, et surtout évaluer les distances et temps, j’ai donc essayé leur plan de travail de la VO2 max sur deux mois. Pas encore de courses pour valider, mais j’ai l’impression que mes 3 allures références d’AS 21, seuil, et AS10 ont encore progressé, ainsi que mon aisance en EF. En même temps, c’était un peu le but de ce plan. Donc satisfait, je signerais à nouveau pour le prochain plan chez eux.

Point de vue entrainement, place à la diversité. J’avais déjà introduit un peu de VTT et de vélo de route l’année dernière, depuis décembre, les choses ont pris une tournure plus sérieuse. Me voici donc 3 fois par semaines à la piscine à l’aube, sur un vélo aussi souvent que je le peux (sur home trainer ou dehors même quand il neige ou gèle, voir les deux) et ce en plus de mon plan VO2. Vous l’aurez deviné, me voici avec l’envie et la motivation de me lancer dans le triathlon (3 fois plus de plaisirs qu’ils disent sur la brochure, j’ai pas encore signé …).

La preuve que j'ai pas rien fait (et le tout pour 389 Calories, plus fort que Tic Tac moi)

La preuve que j’ai pas rien fait (et le tout pour 389 Calories, plus fort que Tic Tac moi)

Qu’est-ce que tu vas faire

Point de vue objectif, 2015 sera pour moi l’occasion de retenter le marathon. Ayant vécu une première expérience moyenne à La Rochelle en 2007, avec un  chrono de 3h43 fini dans la douleur. Bon temps compte tenu de mon entrainement décousu voir absent de l’époque, et aussi pour un premier. Avec mes récents progrès en vitesse, et en sagesse (pff, j’me marre), me voici avec l’envie de retenter la distance mythique afin de finir dans un meilleur état pour en garder un bon souvenir. Et viser les 3h. Donc deux essais envisagés cette année. Sénart début mai (inscrit), en visant un peu au-dessus (3h05/10, mais je rêve de mieux ;), si tout se passe bien, surement tenter le sub 3 à La Rochelle à la fin de l’année. Si ça se passe mal à Sénart, je mettrais le marathon de côté, c’est que ce n’est pas pour moi. Bref, le plan du site plans-entrainement.net (ca s’invente pas) sera mis à profit, je vous tiendrais informé des évenements, ce site étant une mine d’informations diverses et variés. Et sinon, toujours envie de semi, donc ca sera surement encore le semi de Semur en Auxois à l’automne, et Beaune comme en 2014 si je ne fais pas le marathon de La Rochelle.

Entre les deux, je vais profiter du printemps et de l’été pour découvrir le triathlon donc. Là le calendrier est plus flou. Peut etre un sprint (750m nage, 20km vélo et 5 km cap) une semaine avant le marathon de Sénart. Ce n’est peut-être pas raisonnable, mais c’est chez moi. Je le ferais en mode grosse sortie longue avant semaine de récup. Et ca me permettra surtout de m’entrainer aux transitions. Ensuite, mois de juin, un triathlon sérieux en mode à fond, surement un M (1.5km nage, 40km vélo, 10km). Ça sera très certainement dans le Jura, et probablement celui de Chalain. Juillet, je serais en vacances en Dordogne, je participerais donc surement à celui de Bergerac (toujours en M), ça me fera une occasion pour fuir les travaux et le débroussaillage chez les beaux-parents. Enfin, un dernier en Aout. J’hésite encore à tenter un half Ironman (1.9km nage, 90km de vélo, et 21CAP) ou garder cela pour l’année prochaine. Plus que la nage et la CAP, c’est le vélo qui me fait hésiter. 90 bornes c’est sérieux (j’en suis à 60 max), et les dénivelés souvent conséquents (>1000m) pour ceux que j’ai repéré. Distance pas choisi encore, les trois choix possible sont Gerardmer (un peu mythique, HIM), Lac de Vouglans (c’est beau le Jura, HIM), et Troncais ( HIM, chercher pas, c’est mythique pour un forestier, et l’épreuve est juste tordue car elle propose aussi à ceux qui le veulent d’enchainer 3 triathlon en 2 jours, oui eux aussi ils aiment les 3). A moins que je ne me rabatte sur un M, genre Vesoul (j’ai toujours voulu voir Vesoul) ou format Cross (Contrexville), qui veut dire vélo en VTT, et CAP en trail, ca ferait un peu de changement.

Qu’est-ce que ça fait ?

Et bien je suis 3 fois plus fatigué, j’ai multiplié mes dépenses par 3 pour acquérir le matos (le vélo est un sport de vache à lait), 3 fois moins de temps, et 3 fois plus en forme et épanoui. Probablement addict au sport comme nombre d’entre nous, je me voyais pas courir plus (4 séances par semaine avec un cumul oscillant entre 40 et 70 selon les semaines, ça me suffit, je progresse encore), et du coup le triathlon m’apporte déjà beaucoup de plaisir par la diversité des entrainements. La natation en particulier me fait un bien fou après et avant une séance de CAP. Le vélo, moyen en ce moment du fait de la météo, je prends quand même beaucoup de plaisir à sortir. Bref, pleins de projets pour 2015, mais un seul concret pour l’instant, le marathon de Sénart. Va falloir que je finalise les inscriptions pour les autres, les places sont chères pour certains évènements (au sens propre comme au sens figuré), même si je ne me concentre pas sur les plus populaires volontairement.

PS: vous l’aurez compris, avec ce post en 3 points, je cherche à améliorer mon SEO et google ranking pour le chiffre 3, 1 c’est trop prétentieux et tellement surfait. J’aime les défis.

Ca va etre dur…

Voila, j’avais prévu de faire le compte rendu après, mais un post rapide pour partage mon coup de flip du jour.

Demain le 15 novembre, c’est le jour de ma dernière course de l’année, le semi marathon de la vente des vins de Beaune. LE semi-marathon de l’année en bourgogne, dont la réputation sera bientôt à la hauteur de la vente des vins associés. Bref, je consulte les infos, je me mets en mode panique car je partirais après le tennis de madame, donc ca va faire un créneau de 30mn pour récupérer le dossard. Mais ce n’est pas le pire.

Le départ et l’arrivée ne sont pas à la même place. Environ 2km. Ca permet de s’échauffer, c’est cool. En plus le départ se faisant en pleine ville (ça aussi c’est cool), se garer à l’arrivée en périphérie de la ville sera plus facile (encore plus cool). Mais bon, je commence à regarder la carte des sites, et je me décide à tracer le profil sur Strava. Parce que oui, jusqu’à présent, j’avais fait confiance au plan officiel, qui ressemble à ça.

2-a-plan-legendeVous voyez, tout y est. Mais zoomons sur le profil.

semi beaun cropAlors, certes cela monte, mais ca a l’air assez progressif. 250m en D+, ca commence à etre sérieux, mais bon ca va si cela monte régulier comme le profil semble le faire penser. Sauf que en traçant le profil sur Strava, ca change un peu le profil. Le profil officiel a une échelle en Y qui va jusqu’à 350 alors que le point haut est à 300m, donc forcément écrasé.

Quand on regarde le profil strava, tout de suite, c’est plus en dentelle (façon ” de Montmirail”).

semi beaune stravaBon, d’expérience, les profils Strava sont un peu plus raide que la réalité. Ca ressemble à peut trop à des montagnes, et je sais que les coteaux de Beaune, bien que pentus, ne sont pas aussi abrupt que cela, expérience de vendangeurs. Mais, bon, du coup, faut que je me prépare mentalement à tout donner dans les côtes, et surtout les descentes (sachant que la météo s’annonce désastreuse 😉 ). J’en connais un qui va avoir mal aux jambes dimanche. Mais le vin rouge devrait guérir tout ca rapidement.

 

CR à venir 😉

Mon Premier 10km : La Chevignoise

Après mon premier semi, voilà venu le temps de tenter de faire une marque sur une autre distance mythique : le 10Km.

Donc me voilà ce dimanche 2 novembre parti pour un 10km, un des derniers de la saison, à Chevigny Saint Sauveur près de Dijon. Départ de la maison à 8h30, histoire d’avoir le temps de faire le trajet, de se garer, de retirer le dossard et la puce tranquillement. Et effectivement, toute l’avant course s’est passée nickel. Facilité de se garer et des GOs à disposition pour vous guider, retrait des dossards sympathique et efficace, j’arrive au moment où le 4km5 se court, on encourage donc un peu les participants tout en s’échauffant. Bref, je suis tranquille, peut-être un peu trop car je décide de me rapprocher de la ligne seulement 10mn avant le départ.

maillot chevignoise11h moins dix, je me retrouve donc plutôt à l’arrière de la masse de coureur qui s’est mise en place rapidement et un peu toute seule. D’ailleurs, les organisateurs sont obligé de faire reculer le troupeau (compresser un peu plus en fait car on ne bouge pas une masse de coureurs, on la compacte, comme dans le métro) pour placer les élites au premier rang. Et là, je suis en train de réaliser que j’ai fait une bêtise. Je suis beaucoup trop loin. J’en vois qui essaye de mieux se placer, qui se font sermonner, je me dis “non, vraiment ca doit pas se faire”. Et pourtant je vais le regretter.
Départ, c’est la cohue, on se marche dessus littéralement, je remonte autant que je peux. Mais le départ n’est vraiment pas idéal. Le parcours est super bien balisé, mais sur le premier kilo, c’est le royaume de la rubalise et de la rambarde en fer, avec des rétrécissements incompatibles avec le nombre de coureurs du jour. On est plusieurs à slalomer pour remonter, plusieurs à avoir loupé le coche du placement au départ. On est même obligé une fois de marcher, un de mes compagnons de remontée manque de s’empaler sur une barrière, bref, c’est chaud sur les premiers 800m. On fait une boucle, on repasse par les mêmes endroits à la fin du premier kilomètre, et on voit bien comme tout se passe de manière plus fluide dans ces chicanes avec moins de monde.

Bref, le premier kilomètre est avalé en 4:35, avec le cardio montant d’entrée de jeu à près de 94%, le palpitant paye cache les dépassements.

Les kilomètres suivant seront dans le même esprit, étant parti loin, je remonte beaucoup de monde. Impossible de caler un rythme constant, bien que la FC reste calme, et l’allure pas mauvaise. Etant en phase de test d’un nouvel objet pour mesurer la FC (capteur optique) et galérant à bien le positionner pour avoir des mesures fiables, il est possible que les chiffres soient un peu faux. Mais de toute façon, j’avais décidé de courir à la sensation et de ne rien lâcher. Je me cale donc à un rythme proche du seuil, et j’essaie de m’y maintenir. Encore beaucoup de monde, ca dépasse un peu dans tous les sens, même si ca ne frotte pas, ou plutôt ca frotte les arbustes et les rubalises. On a cependant le droit à certaines remarques à la cantonade désobligeantes et constructives du genre : “bravo les gars, c’est comme ça qu’on court”. C’est sûr qu’à trois de front sur le chemin en train de papoter, c’est une meilleure façon de courir un 10 km officiel, ça change de la semaine.

Bref, suivant diverses consignes, je me “calme” jusqu’au km6 histoire de pas trop perdre de jus. Surtout que durant les kms 2-3, le mollet gauche me titille sur son coté extérieur. C’est une douleur que j’avais déjà eu mercredi, qui m’avait poussé à ne faire que de l’EF alors que je voulais faire un peu d’EA. Aujourd’hui, j’hésite car cette course n’est pas un objectif, mais j’ai aussi pris la résolution de ne pas faire la chochotte aujourd’hui. Donc, Shut up muscle, tout se joue dans la tête, je continue à “fond”. Les kilomètres s’enchainent à bon rythme, à une allure aux environs de 4:00 par kilomètre, soit plus ou moins le rythme envisagé. Je fais attention à pas monter trop haut, et à rester sous les 95% de ma FCM.

Ravito du km6, j’ai fait rapide en prenant juste un verre de grenadine. J’aurais peut-être pu m’en passer, mais en même temps, cela m’a fait du bien ce petit coup de fraicheur qui valait bien les quelques secondes perdues. Après ce kilo 6, je décide de continuer à monter un peu le rythme, la FC n’ayant pas l’air trop haute. Je me méfie de mon truc pour la mesurer, mais les sensations sont bonnes, et je commence à savoir quand le palpitant va trop loin (au-dessus de 194 ou 98% en général, peut être un souci dans l’estimation de ma FCM, mais ce n’est pas le problème du jour). Pour l’instant, ça va. Les jambes vont bien, je me sais à la bonne allure, mais je sens aussi que je ne peux pas aller beaucoup plus vite sans le payer. N’oublions pas que c’est mon premier 10km couru à cette vitesse. Je continue donc à “gérer le rythme”, à remonter des concurrents (ça aide le moral), et essaye de pas me faire trop griser par quelques personnes qui essayent d’accrocher le wagon au passage, mais qui ne tiennent que quelques centaines de mètres. C’est à ce moment que je me dis que j’aurais vraiment bénéficié de partir avec des gens de mon niveau, ils auraient pu me motiver à “m’arracher”. Là c’est un effort solitaire, j’aime bien, mais un peu d’émulation ferait du bien aussi, et m’aurais peut-être motivé à courir un peu plus vite sur les précédents kilomètres. Bref, 3 kilos de plus à bonne allure, avec la FC qui monte inexorablement, preuve que je ne suis pas à mon AS 10 contrairement à avant, mais ça passe à +/- 3:52 au kilo.

@focale.info Nicolas Goisque la chevignoise 2014La fin sera encore plus à fond, je ne regarde plus ni le cardio, ni l’allure, juste je cours le plus vite possible pour tenir un kilomètre. Sur la fin, je rattrape un concurrent, qui tente encore une fois d’accrocher le wagon. Et il y arrive de fort belle manière, et me dépassera d’ailleurs en sprintant sur la fin tel un dératé. Je sais que ça énerve certain, moi ça m’a amusé. Déjà car je sais que j’aurais difficilement sprinté et je ne voyais pas l’intérêt (je savais les 40 manqués), je ne voulais pas me blesser avant le semi de Beaune dans 2 semaines, et finir fatigué pour cette semaine de prépa chargée. Enfin, c’est un footeux je pense, ils ont la hargne de finir comme cela. Et avec le recul, c’est ce qu’il me manque cette hargne. Dernier point, il l’a fait dans un bon esprit j’ai trouvé, car il a motivé d’autres personnes à s’accrocher sur la fin, et surtout, il est venu serrer la main et féliciter les personnes doublées en sprintant une fois la ligne passé, bref, un beau geste. Donc je ne l’ai pas pris mal. De toute façon, je peux lui laisser la victoire sur la ligne, je ne me bats que contre moi-même et l’horloge.

Temps final (40’47, je soupçonne la puce d’avoir été déclenché pour tout le monde au même moment, car je n’ai pas vu de tapis au départ), mais à ma montre, 40’29 pour 10,11km, donc échec pour une poignée de secondes, mais bon, je dois être abonné à ces secondes en trop, ça laisse des objectifs pour l’année prochaine ;).

Une fois la ligne franchie, toujours les bénévoles au top. Boisson et petites douceurs dans une bonne ambiance sans cohue, tip top. Retrait du T-Shirt en échange de la puce en deux minutes, là aussi, c’est pro.

Ce que je retiens de cette course. Les sub 40 vont demander encore un peu de boulot, surement de la vitesse, beaucoup de mental, et une meilleure gestion du départ et sa cohue. J’ai l’impression d’avoir mieux géré mon effort. A part les deux premiers kilomètres un peu fou, le reste a été fait au feeling. Je ne finis pas totalement dépouillé, je rentrerais à la voiture en courant, et pas de courbatures. Mais en même temps, j’étais bien content de voir la bannière d’arrivée, donc je pense que j’ai couru à au moins 90%, voire 95% de ce que j’aurais pu faire, donc pas trop de regrets de ce côté-là (juste un peu pour les kilos 2 à 6, ou j’aurais pu grappiller quelques secondes). Mais la prochaine fois, je me placerais plus tôt, et jouerais des coudes pour etre mieux placé sur la ligne.

Du point organisation. Si on omet bien volontiers le premier kilomètre ultra dangereux et totalement inadapté, le parcours est plutôt roulant. Pas mal de virages, mais pas trop de dénivelés. De plus un fléchage et un encadrement au top par les bénévoles font que l’on ne réfléchit pas du tout au chemin, on suit. Et de l’inscription à la remise du t-shirt, toute l’organisation et les bénévoles sont merveilleux de gentillesse et d’efficacité. Bref, déçu de ne pas être passé sous les 40minutes, mais pas rancunier, c’est avec plaisir que je reviendrais surement l’année prochaine pour cette course. Ce coup-ci je saurais pour le départ, c’est le métier qui rentre comme on dit. Enfin, je remercie l’inventeur du régulateur de vitesse sur les voitures. Car même si les jambes étaient bien, je ne me suis pas étiré (après une course, c’est déconseillé je crois, ça a attendu la douche deux heures plus tard), rouler pendant 1h15 avec le pied sur l’accélérateur aurait été pénible, se caler à une vitesse et laisser la voiture rouler a été un grand moment de bonheur solitaire dans la voiture (ca va être interprété cette phrase, mais j’assume).

Prochaine échéance, le semi-marathon de Beaune. Ça sera l’occasion de profiter de ces vignobles que j’adore, et aussi de faire une course encore plus à fond ;).

la chevignoise

Lien vers la séance polar

Me voilà à moitié marathonien

En fait, j’étais dejà marathonien, me voila maintenant officiellement finisher d’un semi marathon. Et autant le dire tout de suite, j’ai adoré, et c’est clairement ma distance préférée pour l’instant.

Récit de mon aventure sur semi-marathon donc.

Depuis le Grand Prix de Bern, j’avais envie de me confronter à nouveau à une course, et 16kilomètres m’était apparu comme un peu court, donc pourquoi ne pas tenter les mythiques 21.1km. Un peu écœuré par le monde à Berne, je voulais aussi trouver une course un peu moins surpeuplée. Du coup, dimanche dernier, semi-marathon de Semur en Auxois, avec un peu plus d’une centaine de participants au semi. Parfait pour passer un bon moment.

En descendant le long des remparts

En descendant le long des remparts

Donc dimanche matin, réveil de bonne heure pour avoir le temps de prendre un bon petit déjeuner et de laisser la digestion se faire avant le départ de la course à 10h. Départ à 9h pour Semur, retrait du dossard, passage express au supermarché vu que j’avais oublié ma bouteille d’eau à la maison. Habillage dans la voiture, mise en place du cardio, de la gourde de boisson isotonique et du gel dans la ceinture, et c’est parti pour l’échauffement rapide. 10mn en footing lent, juste assez pour se dérouiller et s’apercevoir que le cardio est plus haut que ce qu’il devrait. Un petit gel pour oublier que le petit dej est déjà loin, et hop alignement sur la ligne de départ pour à un départ à 10h pile.

Le départ se fait dans le calme. Bien obligé de doubler, le faible nombre de participants le fait que l’organisation nous fasse partir par des rues bien larges, et bien ça se passe très bien. Les cinq premiers kilomètres sont avalés en 21:53 (4 :22 de moyenne au kilomètre), un peu lent au vu de mon objectif de 1h30. Je devrais être en 21:15. Mais bon, c’est mon premier semi, je veux assurer, et donc essaye de limiter la montée de la FC pour rester frais pour la fin. Et puis je me méfie de quelques grimpettes qui arrivent dans les kilomètres suivants.

Après un sixième kilomètre encore un peu lent pour cause de montée, j’arrive enfin à me libérer mentalement pour courir à un bon rythme (4 :10 environ) les deux kilomètres suivants.

Les quais le long de l'Armancon

Les quais le long de l’Armancon

Petite ruelle typique de la basse ville, ca commence à monter gentiment.

Petite ruelle typique de la basse ville, ca commence à monter gentiment.

Mais ça ne dure pas longtemps.

La fameuse montée, du 17%. Courte mais intense

La fameuse montée, du 17%. Courte mais intense

Arrive la fameuse cote du Moyen Age, pas longue mais bien raide (17%) sur quelques dizaines de décamètres. Et bien que je l’aborde avec tout le respect qui lui est due, ça tire. Mais j’arrive au-dessus plutôt satisfait, en ayant perdu du temps, mais sans avoir laissé trop de forces dans l’ascension. Et c’est reparti. On franchit à nouveau l’arche du départ, laissant bon nombre de concurrents en finir avec le 9km. On est quelques-uns à continuer pour le grand tour dans la campagne. Ce deuxième 5km est franchi en 21:55, encore plus lent que le précédent, mais ça s’explique volontiers par la côte.

On part donc direction la campagne, en trainant un peu en ville avant de partir en direction du lac De pont, que l’on n’ira malheureusement pas admirer. Je me suis fait embarqué (tout seul, comme un grand) dans un faux rythme sur les km 10 et 11 ou j’ai encore perdu de précieuses secondes, et voici qu’une belle côte un peu longue m’attend. La montée est bien régulière, j’arrive donc à garder une foulée correcte et la FC sous contrôle même si l’allure en pend un coup (4 :53, la plus lente du parcours). En haut de cette côte, psycho ou physio, me voilà obligé de m’arrêter une trentaine de secondes au bord de la route. Je vais les regretter ces 30 secondes. Cet arrêt est aussi l’occasion de m’apercevoir que je suis bien en retard sur le planning, et encore plus avec cette pause. C’est donc passablement énervé que je repars dans la descente à la poursuite du semi, et des autres concurrents. La chasse est ouverte ce dimanche, et pas que dans les forêts. Descente tambour battant (3:58), je continue sur ma lancée les deux kilomètres suivants (environ 4:05) malgré un profil vallonné, c’est que j’ai des cibles à rattraper. Troisième 5k parcouru en 21 :30, malgré le temps perdu dans la côte, la vapeur est inversée, je vais essayer de rattraper le retard pour finir en moins de 1h30.

Après un seizième kilomètre encore en montée, la suite est plutôt plate. Je me décide enfin à lâcher la bride. Et c’est parti pour une remontée de quelques concurrents, ça aide à maintenir l’allure de voir que l’on est bien par rapport aux autres. Du coup les allures vont descendre progressivement sous la barre des 4:00 pour les derniers kilomètres. Malheureusement, ça ne suffira pas à compenser l’allure trop prudente du début, plus la pause pipi. Sous l’arche, ma montre m’informe que je finis en 1h30h21. Saleté de vessie. Strava me confirme, 1h29mn58 en déplacement. Et Strava est encore plus gentil que cela car m’indique un record sur semi de 1h29mn33.

Bref à l’arrivée, des sentiments mitigés. J’aurais pu être déçu de ne pas avoir franchi la ligne sous les 1h30. Mais honnêtement, pour un premier, je suis au contraire rassuré de savoir que je les ais dans les jambes (pas encore dans la vessie). La famille étaient sur la ligne d’arrivée, et un coureur que j’ai doublé sur la fin du parcours me félicité pour ma belle foulée sur la fin. Et ça, c’est précieux, ça vient d’un bon coureur (belle foulée lui aussi) et ça faisait des semaines que je travaillais la foulée, avec des séances en “minimaliste” en me forçant à courir moins vite et moins longtemps mais mieux. Et effectivement, le finish fut hyper agréable, pas mal aux jambes et capable de maintenir de belles allures. J’en ressorts donc avec des regrets de ne pas avoir couru plus vite sur le début, mais aussi une grande satisfaction de ne pas m’être cramé sur le début grâce à une gestion de la FC au battement près, ce qui m’a permis de rester en forme pour la fin. Et indéniablement, les bienfaits d’une préparation en suivant avec rigueur un plan d’entrainement pour la première fois, et certainement pas la dernière.

Bilan : une belle course, j’ai le sentiment d’avoir bien géré même si un peu trop sur la réserve. Et j’ai la confirmation, la distance semi me convient bien. C’est juste assez court pour ne pas souffrir comme sur un marathon, mais juste assez long comparé à un 10miles ou 10k pour avoir le temps de me caler à l’allure. Bien qu’il faille que je travaille ce dernier point. Rendez-vous est pris pour la mi-novembre pour le Semi de la vente des vins de Beaune. Dernière course de la saison probablement, autant dire que le samedi soir sera occupé par des grands crus avec les amis de Beaune. 4 mois d’abstinence d’alcool ou presque pour cause de préparation, j’ai du retard à rattraper.

Semur En Auxois, et ses célèbres tours

Semur En Auxois, et ses célèbres tours