course à pied

La dictature de la performance?

Vraiment?

Je suis un peu absent en ce moment, mais un article vient de me réveiller.

Runners, avec ces articles contradictoires d’un jour à l’autre m’a encore interloqué (voir énervé comme souvent). Comme relevé par un lecteur en commentaires, après nous avoir endoctriné avec de la perf et un sub50 sur 10k (comme si au dessus on n’était pas un vrai runner?), un article sur l’arrêt du dictat du chrono.

Mais bon sang, pourquoi j’arrêterais? J’aime cette dépendance, j’aime cette sanction finale (qu’elle soit bonne ou mauvaise). J’ai besoin de ça pour me motiver à bosser dur. Franchement, qui bosserait à l’école s’il n’y avait pas de notes? Même les meilleurs élèves arrêteraient de bosser s’il n’y avait pas de “récompenses” à la fin.

Comprenons nous bien, j’aime plus l’entrainement que la course, j’aime toutes les séances que je fais dans la semaine, les plus dures, les récups, les sorties longues. Toutes, car je sais à quoi elles mènent à la fin. Ma progression. Alors certes, la course n’est pas une fin en soi. Je respecte totalement ceux qui courent pour le plaisir, qui s’épanouissent en faisant cela. Qui court 4/5/6/10 fois par semaine juste parce qu’il aime cela. Mais soyons honnête envers nous même quant à nos motivations. Moi, je n’ai pas honte, je ne cours pas pour courir, je cours pour progresser. Ça peut être un dixième comme 10 minutes, je n’ai aucune personne à rattraper, aucune barrière mythique à franchir, j’ai juste besoin de me dire que j’ai bien bossé.

Pourquoi je me dis tout cela? Car en ce moment, j’ai perdu la motivation pour m’entrainer dur, car je sais que ma prochaine course ne se fera pas avec une préparation tip top et que je vais être à la ramasse. Est ce que cela m’angoisse? Non. J’ai au contraire volontairement levé le pied pour mieux profiter de cette préparation, mieux profiter des projets qui sont la cause de cette future performance en retrait. Et pour me préparer à vivre au mieux cette compétition qui s’annonce magnifique même sans un chrono de fou, car je sais que je vais rencontrer des gens sympas comme à chaque fois, et que les paysages seront splendides.

Du coup, des semaines plus light, des séances plus cools faites selon l’envie et non plus selon le plan. Et j’ai toujours l’impression de progresser ;). J’ai souvent lu et entendu des gens pour qui la course à pied est un moyen de mettre leur vie sur une meilleure trajectoire. Je ne suis pas comme eux, mieux je suis dans ma vie, plus je cours. La course à pied n’est pas une composante de l’équilibre de ma vie, c’est une résultante. Et c’est très bien comme cela. Suis je un runner? Non, c’est pas un style de vie pour moi, ça ne devrait pas nous définir.

Épilogue de ce billet:

Ras le bol des ces catégorisations, ou son inverse le déni de l’existence de catégorie.

Suis je un runner? Non, c’est quoi ce mot. Si j’ai envie de me changer les idées, pas besoin de courir pour faire genre je fais du sport, partir marcher avec mon chien dans la foret, sans chrono ni idée de la distance me suffirait, la course à pied n’est pas un plaisir en soi juste par le fait de courir. D’autres trouveront leur exutoire dans le yoga, l’aquabike …. Mais soyons sincère, je m’entraine dur pour m’améliorer, pourquoi en avoir honte?

Suis je sous le joug de la dictature du chrono? Oui je cours après le chrono, et non je suis pas prêt d’arrêter. Honnêtement, qui s’entrainerait 10 heures par semaine (ou plus) ou courerait plus de 50k par semaine sans avoir une envie de progresser au chrono? Des drogués au sport, je préfère être accroc au chrono, car je sais que quand le chrono ne sera pas là, je serais capable de lever le pied et juste profiter du sport. En sera t’il de même pour ceux juste accroc à l’endorphine lié au sport? J’en doute. Je revendique mon coté Garfield ci dessous. No pain no gain, certes, mais si je sais que les gains ne seront pas là, je serais bien content de ne pas avoir le “pain”, et savourerait mon repos. Et du coup, aucun remord ou scrupule à me repose.

Bref, tout ça pour vous dire, que oui je suis moins actif, mais c’est parce que ça va bien 😉 et si je cours plus (+), c’est que ça ira encore mieux ;). Je cours donc je suis, je suis donc je cours.

J’espère ne blesser personne avec ce billet, (en particulier tout ceux qui courent vraiment pour leur plaisir, et qui ne mettront jamais un dossard) telle n’est pas mon intention. Je respecte (je pense) les différents visions, mais j’avoue que je trouve les textes de plus en plus culpabilisant envers ceux qui visent la performance. Désolé, c’est tout à fait légitime. Dans course à pied, il y a course, j’assume. Qu’un sport se démocratise, c’est bien, que les objectifs soient différents, c’est normal, mais pourquoi chercher à tout prix une uniformisation (vers un extrème ou un autre). Restons différent.

 

 

Quel pied ?

Sous ce titre ambigu, se cache toute la détresse dans lequel les médias et les fabricants nous ont placés ces dernières années. Plus que ton RP, tu es mieux défini en tant que coureur par ton type de foulée. Es-tu supinateur/pronateur, medio pied ou talonneur, pied grec ou égyptien, puant ou suintant (ok j’arrête), vernis ou pas…

Bref, tout le monde a son avis sur la chose, sur ce qui est le mieux, mais un grand flou artistique règne sur les manières de caractériser notre foulée. Et voilà qu’émerge sur Kickstarter un projet ayant pour objectif d’analyser notre foulée. Et comble du bonheur, c’est un objet que l’on peut emmener dehors, et pas seulement à utiliser sur un tapis.

Le Runscribe pod fixé sur la chaussure

Le Runscribe est un petit pod qui se fixe sur la chaussure. Vous avez surement déjà entendu parler de ceux que l’on fixe au lacet et donnant la distance, l’allure, et la longueur/cadence de foulée. Celui-là va un peu plus loin et propose une analyse plus poussée de la foulée, du genre attaque du pied, estimation des forces appliquées, temps de contact, bref, du geek. Et les développeurs proposent aussi un outil web pour récupérer les infos, et pour analyser les données. Le gros plus, c’est que les données sont enregistrées tout le long de la course, on a donc accès à l’évolution, et généralement la dégradation de notre foulée au cours du temps.

D’un point de vue technique, il est compatible Bluetooth/Ant+, et permet donc de communiquer avec les montres équipés de ce système. Hésitant depuis longtemps à acheter un pod chez Polar, j’ai craqué pour Runscribe car il offre plus de possibilités que l’équivalent chez les principales marques de montre. En plus, le pod Polar était un peu disgracieux, donc j’avais du mal à franchir le pas. J’ai donc craqué pour le Runscribe, un peu plus cher, mais plus complet à mon sens. Il ne me reste plus qu’à attendre Décembre pour l’essayer, et trouver une solution pour décharger les données d’ici-là. En effet, le pod est autonome, c’est à dire qu’il enregistre tout seul les données. Il peut transmettre allure et cadence à une montre (mais pas les autres informations plus précises), mais ce n’est pas obligatoire, vous pouvez partir juste avec lui. Et toutes les données sont récupérables après par Bluetooth (Téléphone ou ordinateur), plutôt cool cette indépendance. Etant de toute façon peu fan d’accès direct aux données à travers la montre (je ne programme pas ou peu mes séances sur ma montre, exception faite des fractionnés vraiment farfelus), mais plus d’analyses à posteriori, ca me convient.Mais étant équipé de vieux produits multimédias, aucun d’eux n’a la possibilité de communiquer en Bluetooth. Je vais devoir me pencher sur le problème, mais il y a surement des adaptateurs pour ordinateur sur le marché, ou sur Kickstarter.

Un exemple d’analyse

Voilà, le projet est disponible jusqu’au 18 septembre, il est déjà largement financé, donc peu de risques que le projet ne soit avorté. Je vous ferais le bilan en janvier, mais je suis vraiment excité à l’idée de jouer avec. Pour reprendre l’intro de ce billet, je ne cherche pas à avoir une foulée donnée, mais avoir une idée de la situation et quelques indices sur ma foulée (attaque, cadence) m’intéresse vu que c’est un travail que je fais actuellement mais de manière assez empirique. Pouvoir quantifier les choses m’intéresse donc. Avoir une caméra serait une autre option, mais c’est plus cher et plus contraignant. Le pod, léger et facilement interchangeable entre les chaussures est donc une bonne solution j’espère.

Je vous dirais cela après noël, j’adore cette période ;).

Mon mois d’Aout

Donc voila, la rentrée est passée, l’heure de faire le bilan du mois écoulé (où j’ai travaillé). Après la mise à profit du mois de juillet pour mettre en place une quatrième séance par semaine, le mois d’aout correspond à la période test pour savoir si c’était tenable. Réponse oui.

Deuxième caractéristique du mois, début de mon plan semi marathon qui devrait se courir le 26 octobre. Donc redémarrage d’un plan structuré, avec dans sa phase générale une reprise doucement de la VMA courte par des séries 30/30 et 400m. Plus toujours autant d’entrainement en Endurance fondamentale. Les deux première semaines d’aout étant composées presque que de ca, et le début du plan aussi, cela fait beaucoup, mais j’avais besoin de travailler l’endurance. C’était un point faible. Dans mon entrainement anarchique d’avant, j’avais eu tendance à travailler trop en vitesse. Donc comme vous pourrez le voir en dessous, encore une large majorité du temps passé à basse vitesse et FC.

En parlant de FC, j’ai aussi effectué un nouveau test Delerue afin de déterminer les FC (et les allures) de travail pour le semestre à venir. Et bonne surprise, malgré un entrainement orienté endurance, ma VMA est passé de 17.1 a mois de Juin à 17.85. A moi les podiums et les médailles et les récompenses sonnantes et trébuchantes… Euh non, a moi le droit d’etre content, c’est tout, le travail paye un peu. Mais sans surprise, j’ai une faiblesse dans la zone 2, où se trouve les allures de marathon et surtout de semi. va falloir que je travaille un peu plus spécifiquement là en vue de mon semi.

Un peu de chiffres avant les beaux graphes Training Peaks: 17 sorties pour un total de 202km: 80 en EF, 71 en SL, et 51 en séance de VMA (mais avec de l’EF dedans)
77% du temps passé en zone 1 (EF, FC<160), 15% en zone 2, et 8 en zone 3 (>177) soit environ 18h de course

Programme du mois d'aout

Programme du mois d’aout

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Les statistiques

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Le programme à venir

Jogger: Si simple et pourtant si malin

Pour cette rentrée, un post rapide sur une appli android (et ios?) que j’ai trouvé il y a quelques jours: Jogger et dont je ne peux plus me passer. Et pourtant, elle n’a rien d’addictif à la base, tant ce qu’elle propose est simple.

On est nombreux à suivre nos entrainements. On est nombreux à utiliser des programmes gratuits ou payants tels que Nike, Asics, Strava, Trainning Peaks, Sportrack… et j’en passe. Nombreux aussi sont ceux qui utilisent les services fournis par leur marque de montre: Garmin/Polar/Suunto. Nonobstant leur allure particulièrement soignée, les principaux soucis que j’ai avec ces offres: 1) il faut être connecté pour avoir accès aux données, et2) ce n’est pas forcément simple d’avoir accès aux informations vraiment utile. Alors oui, certaines sont vraiment personnalisables (TP ou polar personal trainer pour celles que j’utilise) mais que faire quand on n’a pas accès à un ordinateur, seul moyen d’utiliser pleinement ces logiciels.

On est moins nombreux à utiliser des fichiers Excel personnalisés (que l’on peut ouvrir sur un smartphone), et on est encore moins nombreux à noter sur un calepin. On s’est d’ailleurs récemment moqué de moi car je faisais cela, comme mon grand-père 30 ans plus tôt en cyclisme. Mais en son temps, il avait été relativement performant localement, donc c’est que ça eu marché, ça doit donc pouvoir le faire.

Mais bref, retour à nos moutons. Jogger , petite application gratuite. Ce petit logiciel sur votre téléphone vous permet de saisir manuellement des statistiques de base sur votre entrainement. Vraiment basique: Durée et Distance avec un système de bandeau déroulant assez sympathique, niveau d’effort (Marche/Facile/Intermédiaire/Dur/Apocalyptique), travail effectué (Cardio/Tempo/Vitesse/Course), et le moment de la journée (Matin/Midi/Après-midi/Soir). Et bah, ça tombait bien, c’est à peu près ce que je notais dans mon carnet. Mais maintenant, toujours sous la main (enfin quand j’ai mon téléphone avec moi, il est loin d’être greffé à mon corps celui-là).

Saisie des entrainements

Le gros avantage, c’est que cette application vous permet aussi de faire des graphiques de synthèse sur une semaine, 15 jours, un mois… De quoi visualiser en un coup d’œil votre progression (ou votre abandon du programme trop ambitieux que vous vous étiez fixé).

Graphique des entrainements

En bref:
Bref, une application toute simple. Un peu de travail en amont car il faut rentrer les infos manuellement. Mais après, vous y avez accès tout le temps, même sans connexion. En plus, c’est gratuit. Les deux petits défauts que j’ai pu remarquer: 1) c’est en anglais, mais c’est assez basique donc accessible. Et on peut convertir en unités métrique/impériale selon votre préférence/origine. 2) il manque la possibilité de rentrer la FC moyenne. De nombreuses personnes suivent cette information, avoir la possibilité de l’afficher sur les graphes aurait été un plus, et ce n’est pas réellement compliqué. Pour l’instant, je me contente de noter cette valeur dans l’intitulé de la séance.

Certains diront qu’il manque le tracé GPS, la courbe de FC, pas d’interactions avec les copains. C’est vrai, mais d’autres le font déjà à merveille (Strava). Jogger remplit une autre niche restée vacante, celle qui consiste à suivre simplement la durée/quantité/intensité de nos entrainements, sans trucs superflus. Et il le fait plutôt très bien. Essayez le si vous êtes un tout petit peu intéressé de suivre vos efforts, c’est vraiment un logiciel malin.

Liste des entrainements